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Comment jouer de la trompette : les indispensables pour débutants

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Avant d’apprendre à jouer de la trompette, il vaut mieux d’abord apprendre à la connaître. Cela est une chose tout à fait avantageuse.

De ce fait, il demeure des faits et des astuces à ne pas ignorer lorsque l’on est débutant.

Afin de devenir un joueur accompli, il est important de s’instruire concernant ses diverses particularités et caractéristiques.

Au travers de cet article, vous plongerez dans l’univers de cet exceptionnel instrument à vent, de telle façon qu’il n’aura plus le moindre secret pour vous.

L’histoire de la trompette

 Nous pouvons considérer que les origines de la trompette remontent à la préhistoire. A cette époque, l’homme des cavernes eut déjà l’ingéniosité d’adapter les diverses cavités naturelles qui se trouvaient à portée de main, en tirant profit de leurs capacités sonores. 

On y retrouve des cornes et des os d’animaux, des coquillages ou encore des tubes végétaux. Plus tard, ces objets seront développés au moyen de nouvelles techniques comme la terre cuite et les tubes métalliques. 

Maints siècles après, les quasi-trompettes datant d’entre la protohistoire et l’antiquité étaient consacrées à des fins spirituelles et militaires.

Cela comprend le lur scandinave, le shofar juif utilisé lors des occasions publiques et religieuses, le carnyx gaulois qui semait la terreur parmi les tribus ennemies ou le tuba romain qui signalait les charges et les retraites.

D’autres instruments, tout autant variés mais avec un objectif semblable, étaient également trouvables dans des pays comme la Chine, le Tibet, le Japon ou bien l’Inde.

Au Moyen-Âge, la trompette était jouée dans un registre très grave. 

Elle faisait partie intégrante des groupes instrumentaux mais aussi des armées.

Les trompettistes servaient dans les tribunaux, en raison de leur utilisation dans les batailles et dans la transmission des ordres. Ils occuperont par la suite des fonctions de représentation du seigneur de la cour.

Sous le nom de ménestrels, ils étaient chargés de l’animation musicale de certains événements tels que les banquets.

A la Renaissance, la trompette naturelle fit son apparition. La musique commença alors à être composée spécifiquement pour cet instrument. 

L’âge d’or de la trompette naturelle demeure néanmoins celui de la période baroque (17e et 18e siècles). Bien qu’elle sera largement utilisée jusqu’au début du romantisme (19e siècle).

Cela conduira à l’invention de la trompette à clés par Anton Weidinger en 1793.

S’ensuivra postérieurement un brevet déposé en 1835 par le facteur d’instruments viennois Joseph Riedl et le trompettiste et inventeur tchèque Josef Kail en raison de ce qui sera communément appelée trompette à cylindre.

Malgré cela, il faudra attendre les idées pratiques de François Périnet en 1838, qui donneront suite à l’invention de Heinrich Stözel (inventeur du cor à pistons).C’est ainsi que le type de trompette le plus utilisé au monde, à l’heure d’aujourd’hui, verra le jour.

L’enfant trompettiste débutant

L’inauguration de l’apprentissage du futur musicien sera favorable avant tout en fonction de sa morphologie. Nous pourrions toutefois juger que l’âge idéal afin de débuter en tant que trompettiste tournerait autour de 7-8 ans. Il faut que la trompette s’adapte à la taille de l’enfant et soit peu pondéreuse, afin d’éviter toute douleur musculaire.

C’est pourquoi le cornet à piston (moins lourd) est fortement recommandé avant l’âge de 10 ans.  L’effort physique étant moindre grâce à la perce plus étroite et la longueur réduite du tube du cornet. L’apprentissage de sa pratique est identique à la trompette et permettra un passage sans grande difficulté d’un instrument à l’autre.

Retenez cependant avec certitude que ce qui vaudra toujours par-dessous tout est le désir de votre enfant d’apprendre et la continuité de sa motivation. Deux clefs absolument constitutives pour l’initiation de n’importe quel instrument.

L’adulte trompettiste débutant 

Il est souvent dit qu’il peut parfois être difficile de concilier sa vie professionnelle, sa vie familiale et d’y adjoindre en plus ses propres loisirs. Il n’y a pourtant pas besoin de s’obstruer des objectifs si ces derniers sont bâtis sur une volonté affermie qui saura donner lieu à une organisation méticuleuse. Bien sûr, choisir le professeur adéquat est également substantiel. L’échange entre l’avisé et l’apprenti se doit d’être authentique. Le professeur est là pour transmettre son savoir et non pour astreindre l’élève à ses moindres convictions. 

L’unique détail pouvant éventuellement causer problème est celui d’adopter une mauvaise posture lors du jeu sur le long terme. Un adulte détenant une force physique supérieure à celle d’un enfant, celle-ci ne laisse, de ce fait, pas toujours transparaître les défauts de la position choisie. Ceci aura alors tendance à accentuer la difficulté de progression même au bout de plusieurs années de pratique.

En général 

L’étude de la trompette, comme des cuivres en général, est un apprentissage particulier. Parce que les hauteurs de notes sont créées par le musicien. C’est la pression et la vitesse de l’air combinées à la position des lèvres qui produira des notes de hauteurs différentes. C’est donc un instrument qui demande un apprentissage à la fois technique et physique. Si vous êtes déterminé à devenir trompettiste et que vous souhaitez commencer à prendre des cours, par ici !

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Image originale par Lucas Alexander sur Unsplash

Les différentes trompettes

Voici quelques exemples de trompettes afin de se familiariser avec les membres les plus communs de la famille des petits cuivres. Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive et ne traite que des principales trompettes existantes.

  • La trompette en si bémol : c’est celle que l’on entend le plus, que cela soit dans des morceaux de jazz ou de variété. Elle s’adapte aisément à quasiment tous les styles de musique. Gabarit le plus populaire, sa sonorité est des plus atténuées parmi ses semblables. Modèle idéal pour les débutants, il se montre facilement maniable et facilite l’apprentissage. 
  • La trompette en ut : est particulièrement utilisée en France, dans les orchestres symphoniques ainsi que durant certains concerti pour trompette.
  • Le cornet à pistons : instrument très employé par les compositeurs classiques au sein des orchestres, pour son timbre différent de celui de la trompette.
    Un bon trompettiste classique doit posséder au moins une trompette sib, une trompette en ut et un cornet.
  • La trompette piccolo : elle est la plus aigüe de la famille des cuivres. Son plus gros avantage réside dans la permission qu’elle accorde aux joueurs d’interpréter de difficiles extraits de trompette appartenant au registre baroque. Les Beatles l’ont honorée à deux reprises pour l’enregistrement de Penny Lane et All You Need Is Love.
  • Le bugle : moins réputé, il fait pourtant habituellement tabac au sein de morceaux de jazz. Instrument incontournable des harmonies ainsi que des brass bands, il restera toutefois réservé aux trompettistes professionnels et aux amateurs avertis.
  • Le clairon : sa tonalité se perçoit aussi bien lors de la sonnerie aux morts que lors de la sonnerie du réveil.
  • Trompette de cavalerie : principalement utilisée dans les fanfares civiles et les corps d’armée. Cependant, elle diffère du clairon par sa perce plus étroite, possédant une quantité de notes plus large, et un son plus brillant. Il en existe une version plus grave (trompette basse) et une version basse (trompette-cor ou cor de cavalerie). Bien que son répertoire se concentre majoritairement sur la musique militaire et la batterie-fanfare, il est tout de même possible de la discerner au sein de registres baroques, Jean-Baptiste Lully étant l’un des noms y figurant.

Choix de la trompette

Chez la majorité de nos concitoyens européens, le cornet et le bugle représentent des modèles dominants de la famille des petits cuivres. En France, c’est en revanche la trompette en sib qui demeure la plus répandue. Les trompettistes visant une carrière professionnelle devront, quant à eux, pratiquer la trompette en Ut (afin d’accorder les harmoniques de leurs sons à ceux des instruments non transpositeurs de l’orchestre symphonique professionnel).

Autre disparité avec les contrées non loin de nos terres françaises : la trompette à palettes (valves rotatives). Amplement mieux imposée de l’Allemagne jusqu’à la Russie. La trompette à pistons restant néanmoins la plus commune à travers le reste du monde. Les deux modèles se distinguant par la qualité de leur son mais aussi la vélocité des doigtés.

Petite distinction entre les trompettes dorées et argentées. Les dorées possèdent un son plus chaud tandis que les argentées en possèdent un plus précis .

Pour finir, sachez que les trompettes de poche ne présentent aucun avantage particulier, pas même pour les enfants. Optez donc pour n’importe quel modèle, hormis celui-ci.

Prix d’une trompette

Dans les tous premiers prix (entre 200 et 400€), on reste tributaire du hasard. On peut tomber sur une trompette bien conçue ou non puisque les tolérances de construction sont aléatoires. Seule la marque de l’instrument est une garantie de fabrication sérieuse avec une précision scrupuleuse. Les marques les plus reconnues étant : Yamaha, Conn, Shilke, B&S, Vincent Bach, Selmer, Courtois, Getzen, Jupiter, …

Préférez la location pour votre première trompette . Vous aurez ainsi la possibilité de jouer sur un instrument d’étude de qualité que vous pourrez rendre à tout moment.

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Image originale par Eric Awuy sur Unsplash

Comment nettoyer sa trompette ?

Nettoyage quotidien

  • Huiler les pistons : commencez par tirer les pistons, sans les retirer, à moins que vous ne souhaitiez les essuyer afin d’ôter le surplus de corrosion. Faites attention à ne pas les laisser tomber afin d’éviter de les abîmer car leur paroi est relativement fragile.  Vous n’aurez besoin que de quelques gouttes d’huile avant d’effectuer quelques rotations qui participeront à la lubrification des pistons. Replacez-les méticuleusement dans le sens qui leur est approprié (vous entendrez un petit cliquetis qui vous assurera si votre geste est correct ou non).
  • Graisser les coulisses : retirez-les puis graissez-les avec une huile différente de celle des pistons, beaucoup plus visqueuse. Votre trompette est désormais prête à l’usage.
  • Vider les coulisses : effectuez ceci après le jeu, la stagnation d’eau étant sujette à amener des corrosions internes susceptibles de détériorer l’instrument. 
  • Nettoyer son embouchure : utilisez pour cela un écouvillon, un peu de liquide vaisselle et de l’eau.
  • Mettre un petit coup de chiffon sur le vernis : ce dernier est très fin et très fragile.

Nettoyage mensuel 

Tous les 6 mois, il est bon de faire un nettoyage complet. Pour ce faire : démontez entièrement la trompette tout en enlevant soigneusement les pistons. Enfin, enlevez toutes les coulisses ainsi que les blocs pistons. 

  • Nettoyer les pistons : dans un bac ou une bassine d’eau, utilisez un peu de liquide vaisselle avec un écouvillon et passez-le dans toutes les chambres de piston avant de rincer abondamment.
  • Nettoyer les coulisses : faites de même avec les pistons en utilisant de l’eau tiède (et surtout pas trop chaude). Pour enlever davantage de salissure, optez pour un écouvillon flexible puis rincez à flots.
  • Nettoyer la branche de la trompette : ayez pour cela recours à un écouvillon, du liquide vaisselle et de l’eau tiède.
  • Nettoyer la seconde partie des coulisses : même opération à mettre à exécution sur la partie non retirée des coulisses.
  • Huiler les pistons : dernière action à réaliser pour finaliser l’entretien.

Révision bi annuelle

Il est recommandé de faire faire une révision de sa trompette auprès d’un professionnel tous les 2-3 ans (nettoyage approfondi, changement des ressorts et des mousses si nécessaire, remplacement des tampons de clé d’eau, etc…)

Les accessoires d’une trompette

  • Les housses et étuis : sont avant tout indispensables pour transporter la (ou les) trompette(s). D’où l’importance de choisir un modèle très résistant et protecteur. Il peut aussi être accompagné d’un espace de rangement. Il est possible d’en trouver sous forme de chariot afin de garantir un meilleur transport en proportion des déplacements à effectuer.
  • Le pied pour trompette : s’intègre directement au pavillon de votre trompette (soit la partie évasée de l’instrument). Il suffit tout simplement de le dévisser pour en bénéficier. Il se divisera alors en trois à cinq pieds qui devront aussitôt être revissés à la partie conique de l’instrument avant d’être posés par terre. Le rôle d’un pied est tel qu’il octroie au trompettiste d’avoir les deux mains libres afin de tourner profitablement les pages de sa partition mais plus particulièrement encore, qu’il n’ait pas à poser l’instrument sur soi et qu’il n’y ait donc pas de risque que son matériel chute et soit abîmé. Il est doté d’un support en mousse afin d’éviter que la finition ne soit rayée et que le pavillon ne soit endommagé.
  • L’embouchure : se spécifiera conformément au type de jeu du trompettiste, à sa morphologie et à son niveau. Pour les intonations jazz, une embouchure étroite conviendra mieux afin d’atteindre des notes plus aigües. Si par contre des sons clinquants et donc plus percutants sont souhaités, une embouchure plus profonde sera recommandée.  Certaines d’entre elles peuvent posséder une couche d’or outre leur couche d’argent sur les bords de la cuvette (partie évasée de l’embouchure) ou bien sur l’ensemble de leur corps. Cela permet de conserver davantage de chaleur à l’intérieur, ce qui se trouvera être avantageux pour le trompettiste qui ne sera pas dans l’obligation de jouer dans l’immédiat.  De plus, ceci détient une action antibactérienne, bien qu’il existe des sprays afin de désinfecter les embouchures des trompettes.
  • L’huile : une huile de qualité, un chiffon microfibres (pour l’argenture) et de la graisse à coulisse forment le trio essentiel au bon entretien de toute trompette. Il est incontestablement préférable de privilégier les huiles médium. Leur formule contenant du silicone, le produit séchera par conséquent moins vite dans la chambre des pistons. Les huiles d’entrée de gamme, habituellement vendues avec l’instrument sèchent beaucoup plus rapidement. Attention cependant aux excès procurant le même résultat que les insuffisances ainsi qu’aux expositions du produit à basse température.
  • La sourdine : est un accessoire permettant d’étouffer le son de l’instrument afin qu’il ne soit fracassant. On peut s’en procurer sous différents modèles qui produisent des sons différents tels que les sourdines Wah-wah, les sourdines bol et les sourdines sèches. Il existe aussi des sourdines électroniques qui permettent de jouer chez soi sans faire trop de bruit.
  • L’accordeur : est un appareil détectant les notes de votre trompette. Il concoure à déceler la meilleure justesse possible afin d’assurer un jeu digne. 
  • Le pupitre : élément fort utile afin de pouvoir consulter sa partition avantageusement.
  • Le métronome : il indique le tempo ainsi que la vitesse d’une composition en battant le rythme. Il en existe des versions mécaniques et électroniques.

Comment produire un son avec une trompette ?

Il demeure plusieurs composantes tout à fait capitales qui définiront la qualité du jeu du trompettiste. Il devra aussi prendre conscience des parties de son corps qui seront sollicitées.

  • Posture : il convient de se tenir droit, tout en restant le plus détendu possible. Les jambes légèrement mises à l’écart l’une de l’autre. Des épaules basses garantissent une posture décontractée. Soyez également attentif à la position de votre cou. Elle vous indiquera si votre trompette est tenue correctement ou non. Il faudra pour cela que votre cou soit lui aussi bien droit.
  • Respiration : elle est l’élément central du jeu de cet instrument. Il est préférable de prendre le temps d’inspirer lentement et non de manière hâtive, en faisant très attention à ne pas gonfler les joues. Les poumons doivent être suffisamment remplis d’air. Plus la note sera grave, plus le souffle devra être lent. Plus la note sera aiguë, plus le souffle devra être rapide.
  • Position des lèvres et de la langue : elles seront plissées comme pour prononcer le son “Mmm”, de sorte qu’une contraction des joues se fera ressentir. L’air ne doit passer qu’au centre de la bouche, les extrémités devant être maintenues serrées. Usuellement, ce trou d’air est appelé “noyau”.  Ce sera la langue qui permettra de réguler les tonalités. La pointe (de la langue) servira à contrôler l’air passant. Il s’agit en réalité d’apprendre à maîtriser la pression de l’air dans la bouche et d’effectuer un petit mouvement avant de le libérer.
  • Doigté : l’instrument sera tenu à l’aide de la main gauche. Le pouce se placera dans l’anneau de la première coulisse, l’index, le majeur et l’annulaire contre le troisième piston,  et l’auriculaire servira à (éventuellement) actionner l’anneau de la troisième coulisse. La main droite devra, quant à elle, presser les pistons. Si le pouce se contente de tenir la trompette, ce seront par contre l’index, le majeur et l’annulaire qui devront créer les notes en appuyant sur les pistons. Le petit doigt se reposant dans le crochet lui étant adapté.